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𝑳𝒆𝒔 𝑬𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕𝒔 - đ‘«đ’†đ’„đ’đ’đ’‡đ’Šđ’đ’†đ’Žđ’†đ’đ’•

Le corps de souffrance chez les enfants se manifeste parfois sous forme de mauvaise humeur ou de repli.

L'enfant devient maussade, refuse d’interagir et reste assis dans un coin tout en serrant une poupĂ©e dans ses bras ou en suçant son pouce. Le corps de souffrance peut Ă©galement se manifester sous la forme de crise de larmes ou de colĂšre.

L'enfant hurle, se roule Ă  terre et devient agressif.


Un dĂ©sir non comblĂ© peut facilement dĂ©clencher le corps de souffrance. Et chez un ego en plein dĂ©veloppement, la force du dĂ©sir peut ĂȘtre trĂšs intense.

Les parents assisteront à la crise les bras ballants sans réussir à comprendre ni à croire comment leur petit ange a pu en quelques secondes se transformer en monstre.

« D’oĂč peut bien provenir toute cette tristesse ? » Se demandent les parents.

Dans une plus ou moins grande mesure, c’est la part reçue par l’enfant du corps de souffrance collectif de l’humanitĂ©, qui remonte Ă  l’origine de l’ego humain.

Mais il se peut aussi que l’enfant ait dĂ©jĂ  absorbĂ© la souffrance provenant des corps de souffrance de ses parents.

Ces derniers voient ainsi chez l’enfant le reflet de ce qu’ils portent en eux.

Les enfants extrĂȘmement sensibles sont particuliĂšrement affectĂ©s par les corps de souffrance de leurs parents.

Comme ils sont forcĂ©s d’ĂȘtre les tĂ©moins du mĂ©lodrame malsain qui se joue entre leurs parents, ils subissent une souffrance Ă©motionnelle presque Ă  la limite du supportable.

Ces enfants trÚs sensibles deviennent alors des adultes au corps de souffrance trÚs chargé.

Ils ne se font pas leurrer par les parents qui essayent de cacher leurs corps de souffrance, et qui se disent qu’ils ne doivent pas se disputer devant leurs enfants.

Cela signifie habituellement que, lorsque les parents sont polis entre eux, une énergie négative envahit la maison.

Les corps de souffrance rĂ©primĂ©s sont extrĂȘmement toxiques, encore plus que ceux qui sont actifs.

Cette toxicité est absorbée par les enfants et elle contribue au développement de leur propre corps de souffrance.

Certains enfants apprennent de façon subliminale ce que sont l’ego et le corps de souffrance en vivant avec des parents trùs inconscients.

Une femme dont les parents avaient tous deux de forts ego et corps de souffrance me raconta un jour que, lorsque ses parents se disputaient et hurlaient, elle les regardait et, mĂȘme si elle les aimait beaucoup, elle se disait :

«Ces gens sont fous. Comment ça se fait que je me retrouve ici ? »

Il y avait dĂ©jĂ  chez elle une conscience de la folie qui fait que l’on peut vivre ainsi.

C’est cette conscience qui l’aida Ă  rĂ©duire la quantitĂ© de souffrance qu’elle avait absorbĂ©e de ses parents.

Les parents se demandent souvent de quelle façon ils doivent composer avec le corps de souffrance de leur enfant.

La premiĂšre question Ă  poser ici est la suivante :

‱ Est-ce que les parents s’occupent de leur propre corps de souffrance ?

‱ Savent-ils le reconnaütre en eux ?

‱ Sont-ils capables de rester suffisamment prĂ©sents quand leur corps de souffrance est activĂ© ?

‱ Peuvent-ils prendre conscience de l’émotion qui s’installe avant qu’elle ait la chance de se transformer en pensĂ©es et, par consĂ©quent en « personne malheureuse » ?

Pendant que l’enfant subit une attaque du corps de souffrance, vous ne pouvez faire grand chose, Ă  part de rester prĂ©sent pour ne pas ĂȘtre amenĂ© Ă  rĂ©agir Ă©motionnellement.

Une rĂ©action Ă©motionnelle de votre part aurait comme consĂ©quence de venir alimenter davantage le corps de souffrance de l’enfant.

Les corps de souffrance peuvent ĂȘtre trĂšs mĂ©lodramatiques.

Alors, ne mordez pas à l’hameçon.

Ne prenez pas la chose trop au sérieux.

Si le corps de souffrance de l’enfant s’est activĂ© parce qu’il a Ă©tĂ© contrariĂ© dans ses dĂ©sirs, ne cĂ©dez pas Ă  ses demandes.

Sinon l’enfant apprendrait que plus il est malheureux, plus il peut obtenir ce qu’il veut.

C’est la recette idĂ©ale pour devenir dysfonctionnel dans la vie adulte.

Le corps de souffrance sera frustrĂ© par l’absence de rĂ©action et pourra en remettre un peu avant de se calmer.

Heureusement, les crises chez les enfants sont plus courtes que chez les adultes.

Quelque temps aprùs la fin de la crise, ou le lendemain, vous pouvez parler avec l’enfant de ce qui s’est produit.

Mais ne lui parlez surtout pas du corps de souffrance.

Posez-lui des questions :

‱ Qu’est-ce qui s’est passĂ© en toi hier quand tu n’arrĂȘtais pas de crier ?

‱ Est-ce que tu t’en souviens ?

‱ Comment t’es-tu senti ?

‱ Est-ce que c’était une bonne sensation ?

‱ Est-ce que cette chose qui s’est emparĂ©e de toi a un nom ?

‱ Non ? Si elle avait un nom, comment l’appellerais-tu ?

‱ Si tu pouvais la voir, qu’est-ce que tu verrais ?

‱ Est-ce que tu peux nous faire un dessin ou une peinture de ce dont elle a l’air ?

‱ Qu’est-ce qui s’est passĂ© quand elle est partie ?

‱ Est-ce qu’elle est allĂ©e dormir ?

‱ Est-ce que tu penses qu’elle va revenir ?

Ce ne sont que quelques suggestions.

Toutes ces questions servent Ă  Ă©veiller la facultĂ© de tĂ©moin chez l’enfant, la qualitĂ© de la PrĂ©sence.

Elles aideront l’enfant à ne pas s’identifier au corps de souffrance.

Vous pourriez aussi parler de votre propre corps de souffrance à l’enfant en vous servant de sa terminologie.

La prochaine fois que le corps de souffrance prendra possession de votre enfant, vous pourrez dire :

‱ C’est revenu, n’est-ce pas ?

Utilisez tous les mots que l’enfant a utilisĂ©s quand vous lui en avez parlĂ©.

Dirigez l’attention de l’enfant sur la façon dont il sent.

Faites en sorte d’avoir une attitude intĂ©ressĂ©e et curieuse plutĂŽt qu’une attitude critique ou dĂ©sapprobatrice.

Il est peu probable que cela arrĂȘtera le corps de souffrance sur sa lancĂ©e.

Il se peut que l’enfant semble mĂȘme ne pas vous entendre.

Pourtant, une certaine prĂ©sence reste en arriĂšre-plan de la conscience de l’enfant, mĂȘme quand son corps de souffrance est actif.

AprÚs un certain temps, cette présence grandira et le corps de souffrance diminuera.

L'enfant deviendra davantage présent.

Un jour, il se peut que ce soit l’enfant qui vous pointe du doigt, alors que c’est vous qui ĂȘtes aux prises avec votre corps de souffrance.


"MaĂźtre spirituel Eckhart Tolle Extrait du livre : Nouvelle Terre L'AvĂšnement De La Conscience Humaine."

 
 
 

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